Week-end au cœur du Sancy - 2

Samedi 21 mai

Week-end au cœur du Sancy - 2

Après une nuit calme et à la fraîche, les vacanciers se lèvent petit à petit. Café, thé, gâteau, pain et confiture sont au menu du petit déjeuner. Normal, On se SANCY bien ici !

Ensuite Vincent a pris l’initiative de proposer une séance de sport : volley avec 8 des gars dans le parc du site. Pendant ce temps quelques autres sont allés faire un tour. Ayant eu vent de la présence d’une cascade plus loin, un autre groupe s’est lancé à la recherche de celle-ci.

Arrivés près de la cascade, guidés par le bruit, le petit groupe a emprunté une trace au milieu des arbres, sur un tapis de feuilles mortes, leur permettant d’admirer la chute d’eau. Afin de mieux en profiter, le groupe décide de descendre plus bas. Salah, le photographe du séjour, suit les éclaireurs. Tout d’un coup, le voilà qui glisse sur le tapis de feuilles. Et après cette glissade, sous le regard impuissant de ses camarades, malgré ses tentatives pour s’accrocher aux branches et freiner sa chute, il se retrouve plusieurs mètres en contrebas. Les autres se portent à sa hauteur pour prendre de ses nouvelles. Plus de peur que de mal. Salah se relève et retrouve son téléphone sous les feuilles. Grâce à cela, il nous reste une vidéo de cette péripétie.

Week-end au cœur du Sancy - 2

Toute l’équipe se dirige au pied de la cascade forte des recommandations réitérées pour éviter un nouvel accident. Là, chacun déclenche son appareil photo pour immortaliser la beauté du lieu et profite de la fraicheur ambiante. C’est le moment de repartir et l’équipe décide de rentrer par un chemin moins risqué. Les voilà partis derrière Abdul Wahed qui les mène le long de la rivière. Alors qu’il se trouve quelques mètres en avant, il alerte le groupe qu’il ne faut pas choisir cette route, et pour cause, le voilà qui s’enfonce jusqu’au mollet dans de la boue mouvante… tout le monde rigole de cette mésaventure. Une fois la rivière traversée avec vigilance, c’est à travers bois, sans chemin existant, que se poursuit cette promenade improvisée. La côte est ardue mais tout le monde avance bien, veillant que les autres suivent derrière eux. L’un d’eux nous fait part d’une ascension vécue sur son parcours d’exil où il est passé par-delà une montagne après plus de 50 heures de marche. Nous finissons par retrouver un chemin qui rejoint la route par lequel la balade avait débuté.

A peine arrivés, Vincent invite ceux qui le souhaitent pour une partie de pétanque. La plupart ne connaissent pas mais il ne faut que quelques minutes pour que chacun comprenne les règles et deux parties sont lancées soit 8 joueurs qui passeront le relai à d’autres.

Week-end au cœur du Sancy - 2

 

Pendant ce temps, loin de ces péripéties, deux des gars du CADA ont pris en charge le repas de midi. Du riz afghan ! Au fourneau Abidullah. Comme aide cuisinier Shukh.

Le repas était bon aux dires de Abdul Wahed et des autres puisqu’il ne restait pas de quoi manger pour une personne. En dessert, il y avait un gâteau aux pommes qui a failli brûler en raison du manque de surveillance de Khaled.

Petit repos, suivi d’un départ pour la plage du lac Chambon. Certains sont allés faire quelques brasses. L’eau n’était pas chaude. De quoi se refroidir de la chaleur extérieure. D’autres ont fait du pédalo. « J’ai beaucoup aimé » confirme Abdul Wahed.

Après une heure et demie. Retour au gîte. Mais une halte s’est imposée avant l’arrivée : la visite de la ferme du GAEC de l’Oiseau à Montaleix.


De retour au gîte, les uns ont poursuivi leurs occupations sur leur téléphone, d’autres en jouant au football, en faisant une sieste réparatrice… Corinne, aidée de Sajad et Shukh, a préparé le repas du soir. Il faut bien penser à nourrir ces grands jeunes et moins jeunes. Au menu : omelette de pommes de terre et d’oignons. Très bon !

Sans oublier les corvées ! ce jour, c’est Khaled qui a été convié à les faire !

Week-end au cœur du Sancy - 2


 

Après le repas, la soirée partage ! deux questions :

  1. Comment je réagis quand quelque chose risque de me tomber sur la tête ?

  2. Je fais attention aux personnes plus fragiles que moi ?

Deux équipes, l’une animée par Vincent. Mylène chargée du secrétariat. L’autre animée par Didier et Corinne chargée du secrétariat.

Dans un autre document sera retracé ce que les gars ont partagé. Mais deux remarques. Tout d’abords celle de Leonardo qui à la fin du partage de l’équipe une a dit : « En fait, ce que l’on vient de faire, c’est de l’éducation ! Je me suis nourri de tout ce que les autres ont partagé ! ». Il a compris, en quoi, la LOCO fait partie de l’éducation populaire !

Ensuite, dans une discussion à bâton rompu, en fin de soirée Didier a repris ce que Corinne avait partagé en disant : « quand ils sont arrivés sur la plage du Chambon, personne ne voulait se déshabiller pour aller dans l’eau. Ils restaient sur la plage. Et puis, en voyant le comportement des autres personnes qui n’hésitaient pas à se déshabiller devant tout le monde, à laisser leurs affaires sur la plage, à se montrer en maillot de bain… un premier s’est lancé, puis un autre… et tous sont allés se baigner. C’est une image de ce qu’ils ont à vivre. Ils ont à quitter leurs habits d’avant pour plonger dans cette nouvelle culture qu’ils rejoignent. Et cela n’est pas évident, ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut le contact avec les autres et ne plus avoir peur du passé et du regard des autres. L’insertion et l’inclusion que la LOCO leur propose à travers les diverses activités et week-end peut les aider en cela. C’est en tout cas un des objectifs.

En fin de soirée, Walid, artiste en Syrie nous a proposé un spectacle de marionnettes.


Un spectacle à partir de ce qu’il a vu, remarqué et ressenti depuis qu’il est accueilli au sein du CADA de Saint Beauzire.

Il a bien croqué et le spectacle a bien fait rire même ceux qui se reconnaissaient dans la caricature.


 

Lundi 23 mai 2022
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