Randonnée pédestre à Chadecol

Grand succès ce dimanche pour la randonnée que Marie-Claude et Mireille nous avaient concoctée aux alentours de Blesle. Initialement, nous avions prévu un minibus, mais vue l'affluence, nous avons dû mobiliser aussi deux voitures de bénévoles. En fait, au départ, au pied de la montée de Chadecol, en comptant les renforts locaux (Nathalie), nous étions 20. Plus exactement 19 humains et un quadrupède du genre Canis. Le quadrupède en question avait été confié par Vincent à sa mère Mireille pour le week-end. Il s'appelle Kairos, le chien de Vincent. À ne pas confondre avec son copain Chronos (à Kairos, pas à Vincent) qui, comme chacun sait est le dieu grec du temps qui s'écoule alors que Kairos, lui, est le bon moment pour agir*.

La randonnée s'appelle "les Orgues de Chadecol". Rien à voir avec l'instrument de prédilection de J-S Bach. Ou plutôt si: par analogie, ces orgues-là sont des formations volcaniques composées de prismes plus ou moins réguliers qui font penser aux tuyaux des orgues d'église.

Ça commence par une montée assez raide vers le plateau de Chadecol. qui domine Blesle. La troupe s'est quelque peu effilochée pendant l'ascension. P. en milieu de montée a abandonné et est redescendu à Blesle. Thérèse un peu distancée dans la montée mais soutenue par A. en est venue à bout.
Une fois sur le plateau, nous avons pu souffler, et pour certains aller découvrir la table d'orientation ou les vestiges préhistoriques.

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Une fois sur le plateau, on peut dire que le plus difficile est fait: il s'agit ensuite de redescendre en longeant la vallée de la Bave vers Brugeilles puis Aubeyrat et après, descendre doucement jusqu'à l'Allagnon, longer la rivière jusqu'aux "Trois-eaux" (La confluence de l'Allagnon, de la Voireuse et de la Sianne) à l'entrée de Blesle (qu'on appelle paraît-il à cet endroit "la Riviera") et retourner au début du parcours, Place Saint-Pierre, où l'on retrouvera P. qui nous y aura attendu depuis sa défection dans la montée.

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Je ne serais pas complet si je ne disais pas:
1 - Que juste avant Aubeyrat nous avons traversé le pont qui chevauche la Tranchée d'Aubeyrat, creusée dans la montagne à la fin du 19^ème siècle pour faire passer la ligne de chemin de fer Arvant - Maurs - Figeac. Ouvrage impressionnant qui laisse rêveur quand on sait que ce mode de transport est de plus en plus délaissé par les soi-disant décideurs au profit de transports beaucoup plus polluants (voitures individuelles , avions) à l'époque, qui plus est, où la planète n'en peut mais.

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Une gueule de 18 mètres! Nathalie veut absolument que je trouve la définition de gueule dans ce cas d'espèce. Désolé, Nathalie, si je cherche "gueule+tranchée+train" sur Internet je tombe sur ça: "La Ballade de Gueule-Tranchée" ou sur ça "Train : explication d'un foutage de gueule". Je suppose que "gueule" dans le cas présent est la profondeur de la tranchée.

2 - Qu'en redescendant vers l'Allagnon, nous avons aperçu un champ en contrebas où paissaient des moutons. Thérèse, qui à ce moment-là, marchait à côté de moi, et qui visiblement en connaît un rayon, m'a expliqué qu'il s'agissait:

• d'abord plutôt de brebis (la femelle du mouton),
• que les blanches étaient des BMC du Velay,
• et les noires des Bizet.
• et que BMC n'a rien à voir avec Bayerische Motoren Werke mais signifie Blanche du Massif central.

3 - Qu'en arrivant vers les "3 eaux", Marie-Claude et Nathalie, à l'unisson se sont écriées; "Oh! Des Impatiences du Tibet" en se penchant sur le buisson au bord du chemin. Et de s'extasier sur la fleur en question en m'expliquant que les graines (ou les fruits) amusent depuis toujours les enfants qui les font éclater d’un simple touché du doigt. M'enquérant de l'origine du nom exotique de la plante, et m'en étonnant car, pour moi, le Tibet est plutôt le pays de la patience, je n'ai pas eu plus d'explications. Je me proposais d'en parler à nos amis tibétains - ils étaient deux à participer à la randonnée -, mais ils étaient déjà loin devant et sans doute nous attendaient-ils à l'arrivée. Ce n'est qu'en vérifiant plus tard sur internet que j'ai appris qu'il s'agissait d'Impatiens du Tibet ou Impatiens Balfouri et que cette plante est effectivement originaire de l'Himalaya.

4 - Que, du fait de l'épisode précédent (3), nous sommes arrivés en retard Place Saint-Pierre à Blesle où notre bande de joyeux randonneurs nous attendait, eux, avec patience.

* Il y avait une bonne blague qui circulait dans le milieu des philosophes grecs: "Chronos et Kairos sont dans un bateau. Chronos tombe dans l'eau. Qu'est-ce qui reste?" Réponse: le bon moment pour jeter une bouée à Chronos... (c'est beaucoup plus drôle en grec ancien!)