Lors de son intervention à la Loco de lundi à mercredi dernier pour la Formation d’Initiateurs Sportifs, nous avons pu interviewer Jérémy, Conseiller Sportif territorial de l’Union Régionale Sportive Léo Lagrange.
Durant trois jours, Jérémy, tu es intervenu à La LOCO pour former des jeunes en lien avec Léo Sport Job et des résidents du CADA. Peux-tu nous dire Pourquoi ?
L’intervention de l’Union Régionale Sportive Léo Lagrange de ces trois jours s’inscrit dans le programme Léo Sport Job, en lien avec l’insertion par le sport et Léo fair-play en direction des publics empêchés. C’est dans ce cadre-là que mon intervention arrive dans le sens où on est là pour faire de l’insertion mais on est aussi là pour aider les personnes dites empêchées de pratiquer du sport, de faire des activités. Léo fair-play concerne les personnes du milieu carcéral en temps normal. Avec la LOCO, l’idée c’est de pouvoir permettre aux personnes du CADA et du territoire,de faire du sport, de faire de l’activité.
Que ces personnes fassent de l’activité, mais peux-tu nous dire dans quel but ?
Deux visées dans cette intervention. Tout d’abord, la visée formation, intégration et insertion. Mais il y a aussi le volet défouloir, le coté possibilité de faire des activités plutôt que de rester dans sa chambre, comme le souligne souvent les membres de la LOCO.
Pour le Diplôme d’Initiateur Sportif qui est un diplôme non professionnel, l’idée c’est, lors de ma venue de trois jours, c’est de faire des apports théoriques assez brefs, en étant accès sur la sécurité, et beaucoup de mise en pratique et d’exemples sur l’activité physique souvent nouvelles ou assez peu connues puisque ce sont des activités que derrière ils pourront mettre en place sur du périscolaire, dans les écoles ou sur les centre de loisirs Léo Lagrange du Territoire, puisque c’est dans ce cadre qu’ils pourront mettre en place ces activités. L’idée, c’est de leur transmettre le maximum de billes pour qu’ils puissent encadrer eux-mêmes, jamais seul, mais encadrer des activités en toute sécurité avec les enfants.
Tu soulignes que ton intervention se déroule sur trois jours, mais après ?
Durant ces trois jours, je m’occupe de la partie théorie et mise en pratique d’exemples d’activités et de situations. Didier , de la LOCO, s’occupe du suivi de mises en pratique et de l’évaluation. Suite à celle-ci, il y a la délivrance du diplôme pour certaines personnes qui sont soit encore au niveau du CADA ou qui sont sorties mais qui ont eu leur demande acceptée et qui sont toujours sur le territoire.
L’Union Sportive Léo Lagrange est présente sur d’autres territoires. Que dirais-tu de l’intérêt d’être et d’agir sur celui-ci ?
Je dirai que, pour moi, c’est peut-être une des actions que mène l’Union Sportive Léo Lagrange où l’on voit tout de suite les résultats auprès des publics que l’on forme.
Pourquoi ? Peux-tu préciser ?
C’est à dire que l’on fait de la formation en STAPS, en BPJEPS,… Mais ici, la différence c’est qu’on a tout de suite la mise en pratique comme on a pu l’avoir durant ces trois passés à Saint Beauzire.
On voit tout de suite les effets de la formation sur les jeunes et moins jeunes, sur les bénéficiaires. C’est le côté reconnaissant de notre action, celle de l’Union Sportive, mais aussi personnellement.
Je forme différents publics. Il y a une reconnaissance qui est telle auprès du public de la LOCO que à chaque fois c’est tout de même assez particulier, pour moi, surtout au moment du départ, puisque l’on tisse des liens au cours de ces trois jours et c’est le seul endroit où je vois une telle reconnaissance des publics envers ce que je peux mettre en place. Et ça, je ne cours pas après la reconnaissance, mais sincèrement, ça n’a pas de prix.
Ce que tu dis du respect et de la reconnaissance, d’autres personnes qui viennent à leur rencontre le souligne. Dirais-tu que cette action est unique ?
Oui, je dirai que c’est une action qui est unique. Unique au sein de l’Union Nationale Sportive puisque c’est le seul CADA qui est sur le territoire d’une Union Sportive. De plus, la LOCO est la seule association, au sein de Léo, qui est en lien avec les publics d’un CADA. Il n’y a qu’en AURA que l’on fait cela. L’idée serait de mettre cela sur d’autres territoires, comme à Dijon qui a interpelé l’Union Régionale. Ces formations on souhaite les développer dans le cadre du Léo Sport Job et enfin, même si ce n’est pas un diplôme professionnel, pour ces publics, le fait d’avoir un diplôme et de se sentir utiles et de s’intégrer au sein de la société française c’est que du bonus !